dimanche 25 septembre 2016

DECOUVERTE DE L'ARDECHE, DESTINATION NATURE


Cela faisait plusieurs années que nous souhaitions visiter l'Ardèche. C'est désormais chose faite et nous n'avons vraiment pas été déçus.
Amoureux de la nature, n'hésitez pas. C'est une destination de rêve.
 Jolis paysages, villages anciens, randonnées à foison, découverte de multiples grottes, descente de l'Ardèche en canoë... On ne s'ennuie pas.
La culture n'est pas mise de côté .On y apprend  beaucoup de choses car les musées ne manquent pas.

Nous avions choisi de nous établir à St Remèze, petit village près de Vallon Pont d'Arc dans une chambre d'hôtes, la Martinade, recommandée à juste raison par le guide Michelin  www.lamartinade.fr .
Je vous recommande cet endroit où vous trouverez un hébergement de choix, agrémenté d'une piscine qui n'est pas superflue après une journée de marche, et tenu par un charmant couple, Sylvette et Gérard, qui ne manqueront pas de vous faire découvrir leur jolie région en long, en large et en travers.

Nous avons une dizaine de jours pour réaliser le programme que j'ai établi afin de visiter le maximum de choses. En celà, le guide Michelin est vraiment d'une aide précieuse car il permet d'être sûr de ne rien louper d'intéressant et de planifier les visites. Sylvette nous donne également de précieux conseils sur l'intérêt et la faisabilité de telle ou telle visite.
Nous commençons par la découverte des alentours comme St Montan,village ancien  coiffé par un château médiéval en cours de restauration.
                                                            Le château de St Montan

                                                      Les ruelles pavées de St Montan

Nous parcourons les ruelles pavées ornées de fleurs où viennent butiner de nombreux papillons.

                            Le Flambé que l'on peut voir sur les terrasses fleuries de St Montan

  Nous continuons notre journée à Viviers, petite ville non loin de là. Cette commune a donné son nom à la région, le Vivarais.
Ici, l'intérêt n'est pas la nature mais à la plus petite Cathédrale de France.
Nous avons la chance d'arriver au début du concert de l'organiste Valéry Imbernon, dont la virtuosité révèle la qualité acoustique du lieu malgré sa petite taille. L'artiste a la gentillesse de nous permettre après le concert, de découvrir l'orgue ainsi que sa machinerie avec les explications d'une restauratrice qui est présente.
www.valeryimbernon.fr
Après cette jolie parenthèse culturelle, nous retournons vers St Remèze où nous visitons le musée de la lavande où l'on vous dit tout de cette plante qui symbolise tant la Provence.
 Petit conseil au passage. Si vous voulez voir et photographier les champs de Lavande en fleur, renseignez vous auparavant sur l'état de la floraison et des dates de récoltes.
Je pensais faire de jolies photos et je voyais déjà mes murs décorés de jolies images de champs de lavande en fleur devant une vieille cabane provençale. Et bien non. Tous les champs avaient été récoltés 15 jours avant et je vous laisse deviner ma frustration de photographe lorsque la guide du musée m'a expliqué cela.
Le lendemain, direction le Nord du département où nous partons à la recherche des sources de la Loire. Vous m'avez compris, il s'agit du Mont Gerbier de Jonc.
Le site est très fréquenté. Il faut dire que nous sommes en août et qu'il fait très beau. Une série de petits chalets vendant des produits régionaux bordent la route et derrière ces chalets s'élève le suc, pain de sucre s'élevant à 1551 m d'altitude.


Nous avons devant nous 125 m de montée sur une distance de 290 mètres soit un pourcentage de
 43 % !!!
Une chose est sûre: il y a plus de monde aux étales des chalets que sur les pentes du Mont volcanique !!!
Et c'est parti pour la montée. Le chemin n'est pas franchement dessiné mais des flèches bleues sur les rochers nous indiquent le passage. On se prend presque pour des alpinistes (bon, j'exagère un peu... mais tout de même, peu de courageux s'y frottent !!!)
Au bout de 45 minutes, nos efforts sont récompensés.
Nous voilà au sommet ! La vue est magnifique et à 360°. Nous découvrons la multitude de Cairn qui jonchent le sommet, traces du passage de tous ceux qui ont effectué l'ascension.
                                         Le panorama au sommet du Mont Gerbier de Jonc

Et là, l'enfer commence. Des centaines de fourmis volantes (je n'exagère pas) viennent vous attaquer
et se collent à vous de la tête aux pieds. L'enfer, je vous dis !!! Et la transpiration accumulée lors de la montée n'arrange rien. La séance de photo devient un véritable supplice.
                                   Les petits points noirs sur la photo : les fourmis volantes !!!
                                                    Au secours, les fourmis attaquent !!!

Malgré le paysage magnifique, nous décidons de descendre afin d'échapper à ces escadrons de moustiques en mal de visiteurs.
La descente n'est pas très compliquée mais il faut quand même faire attention. Il faut rester concentré pour ne pas buter sur une pierre ou glisser sur des gravillons. La pente est quand même assez raide.
Certains passages sont sécurisés par des cordes qu'il vaut mieux utiliser !!!

                                     
                                        La descente du Mont Gerbier (à la mode alpiniste)

Ca y est. Nous sommes en bas. Je me suis fait quelques frayeurs mais content de l'avoir fait.
Le petit restaurant champêtre au pied du suc nous ouvre les bras. La montée et la descente sous cette chaleur donne soif !
Nous nous installons sur la sympathique terrasse afin de profiter de ce moment de satisfaction en contemplant ce pain de sucre que nous venons de vaincre.


Après ce repos bien mérité, nous reprenons notre route pour continuer notre journée de découverte du nord de l'Ardèche.
Nous nous dirigeons vers le village des Estables, point de départ vers l'ascension du Mont Mézenc.
Nous passons par l'office du tourisme afin d'avoir quelques renseignements sur la promenade (faisabilité, temps, accessibilité). L'employée nous remet un plan afin que nous atteignons le parking de départ, près de la maison forestière.
Et c'est parti pour la deuxième montée de la journée. La promenade est vraiment très agréable.
 Nous traversons un chemin forestier, très frais malgré la chaleur du mois d'août.
Il est 16 H 00. Malgré cela, beaucoup de monde attaquent encore la montée. Au bout d'une demie heure, le chemin se découvre. Les arbres laissent place à une végétation basse et très fleurie.



Une multitude de papillons passent de fleurs en fleurs et nous font oublier la chaleur écrasante du soleil au dessus de notre tête.


                                      La petite tortue butinant sur les pentes du Mont Mézenc

Nous arrivons près du sommet au bout de 45 minutes de marche.    Ca y est, deuxième sommet vaincu !!!



 Nous découvrons une nouvelle fois, tout comme au Mont Gerbier, une vue splendide à 360°.



Ici, pas de fourmis volantes à l'horizon. Nous pouvons profiter du moment tranquillement. Un parapente vient nous dire un petit bonjour.



Nous prenons maintenant le chemin du retour. Nous rencontrons de jolies plantes sur le bord du sentier.

                                     
                                                         Campanules du Mont Mézenc

Il est 19 h et nous arrivons enfin à la voiture. Nous sommes sur les genoux. 2 sommets dans la journée, c'est plus des vacances !!!


                                      Le Mont Mézenc vu du parking de la maison forestière

Grosse journée, le lendemain. Nous nous attaquons à la descente de l'Ardèche en canoë.
Sylvette, notre hôte, a tout organisé avec Ardèche Aventure qui vient nous chercher sur le parking de notre chambre d'hôte. Notre minibus nous emmène directement à la base d'embarquement de Chames où nous recevons notre canoë et un gilet de sauvetage.
Nous allons descendre la rivière sur 24 Km. La journée s'annonce sportive. L'arrivée est prévue vers 17h00. Nous avons donc environ 8 h de pagaie devant nous.


Nous commençons doucement afin  de prendre en main notre embarcation. La rivière est calme à cet endroit mais nous arrivons rapidement sur la première difficulté, le rapide des 3 eaux.
Nous arrivons à négocier le rapide sans dommage mais nous nous rendons compte que la partie n'est pas gagnée pour autant ! La multitude de canoë ajoute à la difficulté car vous pouvez à tout moment être entrainés par d'autres ou recevoir malencontreusement un coup de pagaie (ou en donner un).
La matinée continue et se succèdent les rapides où nous nous faisons de jolies frayeurs.





Arrivée à l'aire de Gournier, Nous avons sauvegardé notre honneur, ce qui n'est pas le cas de tout le monde !!!
Nous débarquons sur une petite plage afin de casser la croûte.



Allez, il est temps de repartir car il est déjà 13h. Nous avons encore du chemin. Cette petite halte était bien agréable.
Nous atteignons le rapide de la Pastière que nous négocions comme des pro. Et c'est là que nous arrivons au Rocher de la Cathédrale où de drôles de paroissiens nous attendent. Un camp de naturistes est installé dans les gorges et ces Messieurs Dames viennent faire bronzette au bord de la rivière !!! Certains même sont installés à la mode "Petite Sirène" sur un rocher au milieu de la rivière (mais je vous assure que la personne de sexe masculin n'avait rien d'un Apollon !!!)
Donc, que dire ? Je n'ai rien contre les naturistes, mais était ce vraiment l'endroit. Nous sommes adultes et ne sommes pas prudes mais de nombreux enfants et ado passent par là et l'on sait que certains pourraient peut être être choqués par ce genre de rencontre imposée.

Après cette intermède récréatif, l'après midi se déroule ensuite plus tranquillement car la majorité des rapides ont été franchis le matin.
Malgré cela, le physique est tout de même sollicité. Qui dit moins de rapides, dit "on avance moins vite" et donc il faut plus pagayer. Et c'est là que l'on voit que tout au long de l'année, si on a fait marcher les jambes, ce n'est pas le cas des bras. La fin du parcours : le supplice des biceps !!!
Nous n'en pouvons plus. Nous nous laissons de temps en temps porter par la rivière pour reposer nos muscles mais, y a pas, faut pagayer.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller
Tais-toi et rame.
Et là, on la bien dans la tête cette chanson !!!

Il est 16 h 30 et nous arrivons enfin au bout de notre périple aquatique. Nous accostons au débarcadère de Sauze où le minibus vient nous chercher pour nous ramener à la Martinade.
Le soir, nous trouvons encore quelques forces pour faire un petit resto mais je vous assure que la nuit se passe d'une traite et sans besoin de berceuse.

Le lendemain, nous reposons nos muscles car ils en ont bien besoin. Nous visitons la réplique de la grotte Chauvet, la Caverne du Pont d'Arc où vous faîtes un bon de 36000 ans en arrière. Vous y découvrez les reproductions des dessins d'animaux de nos très lointains ancêtres sur les roches de la caverne qui est maintenant interdite au public pour la préserver de la pollution. Vous comprenez l'émotion qu'ont dû vivre les 3 inventeurs en découvrant cette grotte en 1994. Pour vous donner une petite idée, vous pouvez faire une visite virtuelle à l'adresse suivante :
http://archeologie.culture.fr/chauvet/fr/visiter-grotte/salle-brunel-sud
Après cette passionnante matinée  Nous partons à Labastide de Virac où nous visitons le château qui héberge entre autres le musée des vers à soie.Nous continuons notre route et arrivons à Orgnac où nous visitons l'Aven, la fameuse et magnifique grotte où les stalactites, les stalagmites et autres majestueuses concrétions s'offrent à votre regard. N'oubliez pas votre petite laine; il fait 11° à 121 mètres sous terre !
Vous remontez ensuite par un ascenseur afin de visiter la cité de la préhistoire où reproductions d'animaux (dont un mammouth), tables tactiles et panneaux d'animation interactifs vous permettent agréablement de mieux connaître la vie de ceux qu'on appelle à tort "les hommes des cavernes".

Le jour suivant est une journée que j'attends particulièrement. Gérard, notre hôte nous a proposé gentiment de l'accompagner lors d'une de ses randonnées de reconnaissance. Gérard fait partie de
l'association Paysage, Patrimoine et Environnement de St Remèze ( www.patrimoinestremeze.org )
Cette association organise des conférences, des expositions et des sorties nature à la découverte de la région. C'est dans le but de proposer une nouvelle randonnée que Gérard souhaite faire cette reconnaissance.
Nous partons retrouver un ami de Gérard, Michel Raimbault, président passionné de l'association et auteur de l'ouvrage "De la dent de Rez aux Gorges de l'Ardèche" qui parle de l'histoire et de l'environnement de ce territoire.
Voici la promenade que nous allons faire (tracé en noire).


Après avoir garé notre voiture au milieu de nulle part, nous descendons une coulée caillouteuse en pente assez raide pour nous retrouver en contre bas de la route. Le niveau est donné. Nous allons vraiment randonner en dehors des sentiers battus.

                                       
                                                         Le début de notre rando

Nous descendons doucement car le terrain est accidenté. Nous parlons de la faune de la région, d'aigle de Bonelli, dont seulement deux couples habitent les gorges. Je ne me fais donc pas d'illusion sur la possibilité d'en apercevoir.
Des brins de thym poussent là en abondance et parfument agréablement notre promenade.
Nous arrivons au bord de la falaise qui surplombe l'Ardèche. La vue est impressionnante et magnifique. Nous sommes spectateur privilégiés de ce spectacle naturel. Nous aimons la nature et sommes vraiment aux anges.


                                                    Michel prend une photo du panorama.

Les falaises peuvent atteindre jusqu'à 300 mètres de haut. Il faut donc faire attention où nous mettons les pieds.
Nous continuons notre reconnaissance. Montées et descentes se succèdent. Gérard a pris son coupe-coupe pour ouvrir la route.


Nous remontons maintenant vers la falaise et découvrons quelques grottes. Gérard n'a pas oublié les lampes de front. Nous pouvons ainsi visiter une cavité. Notre arrivée fait fuir une chauve souris pipistrelle. Nous parcourons une trentaine de mètres et arrivons au bout du boyau. Nous scrutons les parois au cas où un petit dessin apparaîtrait !!! Chauvet n'est pas loin, après tout.
Nous remontons vers la sortie et remarquons une fistuleuse, petite stalactite creuse très fragile, que nous prenons le soin d'admirer... sans toucher.
Quelques mètres plus loin, nous faisons la rencontre d'un troupeau de chèvres sauvages qui ont élu domicile dans les gorges. Et Gérard de nous expliquer que ces chèvres étaient à l'origine domestiques et que le gardien de ces chèvres n'était autre que le père de Sylvette, son épouse et notre hôte.
Gérard nous fait part de son inquiétude sur le risque de volonté de suppression de ces animaux par les autorités pour tout un tas de raisons, les unes meilleures que les autres.
Un dicton dit : " Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage".







               Alors, que pensez vous de ces jolies petites chèvres. Méritent elles l'éradication ?

Après cette jolie rencontre, nous repartons à la découverte de ces lieux enchanteurs. La vue se découvre sur l'Ardèche. Il est tôt en matinée mais déjà, des canoë descendent la rivière.




                     La vue est vertigineuse mais vraiment magnifique du haut de notre promontoire.

Gérard nous explique la topographie des lieux.


Nous arrivons maintenant à la fin de notre périple et devons remonter vers la route et la civilisation.

Après avoir longé la falaise, Gérard s'arrête quelques instants pour nous raconter ses exploits de chasse aux sangliers.
Nous sommes alors presque dans le roman de Marcel Pagnol, la gloire de mon père, dans lequel l'auteur conte le coup double de son père qui abat deux bartavelles à la chasse et en fait le héros du village provençal de La Treille.
Notre ami nous fait vivre avec truculence et passion sa rencontre et sa confrontation avec le mammifère lors d'une de ses parties de chasse.

Nous reprenons notre chemin en gravissant quelques passages un peu difficiles car peu de prises s'offrent à notre main.

Après avoir gravi un dernier mur, nous atteignons enfin le chemin.  Nous sommes fatigués mais heureux d'avoir fait ce parcours hors des sentiers battus.

Nous nous reposons quelques instants à l'ombre en nous remémorant nos exploits de la matinée et pour reprendre quelques forces avant de retourner à la voiture.



 Le matériel aussi a droit à un repos bien mérité !!!


Afin de rester dans l'esprit provençal, nous terminons notre semaine par la visite du musée Alphonse Daudet, l'auteur des lettres de mon Moulin où nous en apprenons un peu plus sur la vie de ce grand auteur français qui a bercé ma jeunesse de contes typiques et amusants.

 Nous voilà à la fin de ce récit de notre voyage. J'espère que ce petit reportage vous aura donné l'envie de visiter ce joli coin de France.
 Si vous passez par St Remèze, n'oubliez pas de passer par La Martinade et de saluer Sylvette et Gérard. Vous ne serez pas déçus.






dimanche 22 mai 2016

BALADE NATURE EN BAIE DE SOMME

A l'occasion du festival de l'oiseau et de la nature 2016, nous avons participé à deux sorties nature en baie de Somme à la découverte des habitants de la baie.
Cela faisait plusieurs années que je souhaitais participer à ce festival dédié à la Nature et en plus pas trop loin de chez nous.
Afin d'être à l'heure à notre rendez vous matinal, nous partons la veille et prenons un petit hôtel  à Friville Escarbotin, l'hôtel Athena.
Le rendez vous avec notre guide étant à 7 h 30 au Hourdel, notre hôte se propose de nous servir notre petit déjeuner avant l'heure d'ouverture du restaurant ce qui est sympa de sa part. Nous lui donnons le programme de notre journée consacrée aux phoques. Nous remarquons son regard interrogateur pour notre si grand intérêt pour nos amis les phocidés !!!
L'estomac bien calé par ce petit déjeuner copieux, nous gagnons notre lieu de rendez vous à la Pointe du Hourdel. Nous arrivons pile-poil à l'heure. Les autres participants (une bonne quinzaine) sont déjà tous là. Nous ne perdons donc pas de temps pour enfiler nos bottes et pour sortir les appareils photos.
Et nous voilà partis pour 3 heures de découverte de la baie. Nous faisons une premières halte pendant laquelle notre guide nous explique le parcours que nous allons emprunter.

Nous nous dirigeons vers la plage qui s'étend à perte de vue. Ce week-end connaît le plus grand coefficient de marée de l'année et la mer s'est d'autant plus retirée. Cela nous offre une vue magnifique sur la baie mais notre enthousiasme est un peu freiné car notre guide nous explique qu'en ces circonstances, les phoques vont être très loin et donc difficile à observer, même à la lunette.
Gardant tout de même l'espoir, nous continuons à avancer.
                                         
Il faut faire très attention lorsque l'on se rend en baie de Somme et mieux vaut être accompagné par quelqu'un connaissant bien le site pour ne pas être piégé par les marées. Notre guide nous avoue lui même avoir eu quelques frayeurs certains jours de brume et nous expliquer avoir retrouvé son chemin de retour...à la boussole !!!
Nous arrivons au fameux bunker se retrouvant dans cette position à cause de l'érosion marine.

 Nous prenons le chemin du large et c'est là que nous voyons l'utilité d'avoir mis des bottes !!!




Le paysage et la lumière est magnifique en ce début de matinée. L'air marin est frais et vivifiant. Cette journée va vraiment être bénéfique pour nos organismes pollués par la vie citadine.
Nous  traversons bancs de sable et rivières où pataugent mouettes et spatules.




Nous arrivons jusqu'à une large étendue d'eau qui nous empêche malheureusement d'aller plus loin.
Notre guide pose sa lunette afin d'observer la colonie de phoques qui se trouvent en face de nous mais très loin en direction du parc du Marquenterre.

Notre guide connait vraiment son sujet. Nous recevons toutes les explications nécessaires pour connaitre un peu mieux la vie et les moeurs des phoques de la baie.
Il y a 2 sortes de phoques sur le site: les veaux marins et les phoques gris. L'été, il peut y avoir jusqu'à 400 animaux dans la baie. Les veaux marins mesurent jusque 2 mètres et pèsent jusque 150 kg.
Les phoques gris vont eux jusque 250 kg et 3 mètres. Ces animaux peuvent vivre jusque 35 ans. En un rien de temps, ils peuvent se rendre sur les côtes anglaises. Ils tiennent en apnée jusqu'à 20 minutes, peuvent dormir sous l'eau.

Après avoir profité de toutes ces connaissances naturalistes dans l'air frais et iodé, nous reprenons le chemin vers le rivage, malgré quelques regrets de n'avoir pu voir les phoques de plus près.
Notre guide ne tarit pas d'anecdotes et de conseils sur la Baie de Somme. Son conseil au passage: visiter la réserve du Grand Lavier, encore mieux que le Marquenterre !!!
                                              Des promeneurs traversant la Baie de Somme.

                                                        Le phare de la pointe du Hourdel

Nous prenons quelques instants près du phare pour connaitre un peu mieux la flore du bord de mer et empruntons un sentier du littoral pour revenir à notre point de départ.
Notre guide nous offre un thé parfumé et un gâteau pour nous récompenser de tous nos efforts de la matinée, ce qui clôt vraiment convivialement notre sortie nature en baie de Somme.
Un grand merci à lui de nous avoir fait partager sa passion.

Nous gagnons ensuite le port de Saint Valéry pour notre deuxième rendez vous de la journée. Nous avons prévu une balade en Zodiaque pour approcher d'un peu plus près nos amis les phoques.
Nous embarquons à la capitainerie à bord du Petit Charcot.
Notre capitaine commence par nous attacher nos gilets de sauvetage et c'est parti pour une croisière d'une heure environ.


La marée commence à remonter et nous voyons clairement le mascaret, ce phénomène de marée montante à l'intérieur du fleuve. C'est vraiment impressionnant de voir la vitesse de ce courant.
et afin d'en compenser la force, le capitaine met plein gaz. Placés à l'arrière du bateau, avec le vent latéral, nous nous retrouvons trempés comme des soupes.

                                               Mon épouse...


                                           et moi-même.

L'eau descend jusque dans mes chaussettes mais vaille que vaille, nous sommes là pour l'aventure... et les phoques!!!

Nous arrivons sur site, là où les animaux se reposent sur un banc (de sable, bien sûr).
Et nous sommes récompensés de notre périple plus qu'humide car les animaux viennent à nous et prennent la pose. Le spectacle est vraiment magique et nous souhaiterions rester des heures en compagnie de la colonie. Nous prenons de nombreuses photos.
Je vous propose un petit diaporama sur mon site internet en cliquant sur le lien suivant:
http://dupontlaforet.wix.com/photo-nature-poesie#!blank/mbvys



Trempés mais heureux nous regagnons le port avec maintenant une seule idée en tête, aller nous sécher et retrouver des vêtements secs...
Pour vous qui lirez ces quelques lignes, le conseil du jour, cré moé, cré moé pas, c'est de monter à l'avant du zodiaque. C'est beaucoup moins risqué !!!